LEADERSHIP

Toute l’ambition d’un leadership positif repose sur la capacité du dirigeant à se remettre en question. Travailler à obtenir le concours des autres sans recourir à la force ou à l’autorité, cultiver une volonté sincère de respecter l’autre et d’agir dans son intérêt sont les challenges du leader positif. Mais comment y parvenir ? Comment arriver à cette « excellence suprême » que Sun Tzu décrivait comme « gagner sans combattre » dans L’Art de la guerre ?

En se rappelant cette phrase clé de Pascale de Senarclens-Hargous : « Le leadership doit venir du cœur et pas de l’esprit. » Ou plus exactement le leadership positif vient en osant se poser la question suivante fondée sur une humilité authentique : « Qui veut de moi comme chef ? ».

Elle suppose une remise en question permanente du leader non pas vis-à-vis de l’excellence de l’information qu’il transmet mais de sa capacité à communiquer à l’autre dans une volonté profonde d’être compris et d’impacter positivement. Trop de leaders continuent de penser que leur expertise métier suffit pour exercer leur métier de dirigeant.

C’est pourtant faux. C’est la capacité à rassembler positivement, à « enthousiasmer », à « fédérer » ses collaborateurs qui fera la différence dans un monde où la sélection des candidatures devient de plus en plus compétitive. C’est enfin, pour paraphraser cette métaphore issue de la sagesse amérindienne, admettre que nous avons tous en nous deux leaders. Le premier qui représente la sérénité, l’amour et la gentillesse. Le second qui cultive la peur, l’avidité et la haine. Et se rappeler que celui qui gagne, c’est celui que l’on nourrit !

Guila Clara Kessous, PhD
Harvard University